7.4 Consolidation des raffineries | |||
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Entre 1875 et 1878, Rockfeller parcourt les USA dans une
campagne pour amener certains autres raffineurs choisis à rejoindre la Standard Oil. Aux
raffineurs intéressés, il expliquait dans le plus grand secret comment ensemble ils
allaient graduellement contrôler toutes les raffineries des USA, devenir les seuls
affrèteurs et imposer aux chemins de fer leurs conditions. Les économies d'échelles et
les profits incroyables de la Standard Oil leur était expliqués, et on leur promettait
une richesse au-delà de leur rêves s'ils acceptaient de coopérer sous l'égide de John
D. Rockfeller. Il parvint à réunir 15 des raffineurs les plus importants du pays,
couvrant 80% de la capacité totale. Une autre méthode était appliquée aux petites raffineries. Il essayait d'abord d'acheter la raffinerie, n'offrant souvent pas plus que 40% des capitaux investis. Ceux qui refusaient cédaient toujours un jour ou l'autre suite aux énormes pressions, de divers ordre. Par exemple un fabricant de lubrifiant de Cleveland dépendait entièrement de la Standard Oil pour son approvisonnement en résidus de distillation, sa matière première. Du jour au lendemain Rockfeller cessa ses livraisons et racheta l'usine quelques temps plus tard à vil prix à son propriétaire éploré. |
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D'autres cédaient suite à la vente à perte (underselling) de la Standard sur leur marché. Quand Mr Rockfeller vendait à perte, il continuait jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, jusqu'à ce qu'il ne reste litéralement plus rien de son concurrent. Personne n'avait suffisamment de réserves pour résister à une guerre des prix avec la Standard Oil. Si la discrimination sur les tarifs ferroviaires, la suppression des sources de brut et la guerre des prix ne suffisaient pas, d'autres méthodes étaient utilisées. Un mécanicien de la Vacuum Oil Company de Buffalo, fut soudoyé par la Standard Oil pour qu'il dérègle un alambic. Le sabotage réussit et la raffinerie explosa, mais ce n'est que plusieurs années plus tard que le mécanicien repentant vint tout avouer pour régler sa conscience, ce qui révéla au grand jour les méthodes musclées de la Standard. |
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Les raffineries vétustes ou mal situées étaient fermées, les plus
efficaces aggrandies. La totalité des achats, de la négociation avec les chemins de fer
et de la revente des produits distillés était centralisé sous la direction de
Rockfeller. Le processus de consolidation de l'industrie continuait sans arrêt, par ruse
ou par force, si bien qu'en 1878 une peur superstitieuse de résister aux propositions de
rachat des hommes de Rockfeller fit sont apparition dans les régions pétrolifères,
rendant insupportable la vie des petits indépendants. En 1879, après d'intenses batailles jurdique, le jury du compté de Clarion juge coupable John D. Rockfeller et plusieurs de ses directeurs de conspiration dans le but de s'assurer le monopole de l'achat et de la vente de pétrole brut, dans le but d'empêcher d'autres personnes de faire de même et d'en tirer un profit. Rockfeller proposa aux producteurs un arrangement pour qu'ils retirent leur plainte. Les producteurs acceptèrent avec amertume, exigeant (1) l'abandon complet du système des rabais préférentiels (2) la cessation de toute discrimination quand au transport par les pipelines (3) le versement d'une somme pour compenser les frais juridiques. Rockfeller avait de nouveau vaincu, profitant de la faible capacité d'attente des producteurs et de leur difficulté à s'unir autrement qu'en cas de difficulté majeures. Il échappa une fois encore à la vindidcte publique. |