Dès le début de l'exploitation du pétrole, les producteurs ont pirs conscience
du pouvoir de monopoleur. Déjà les fluctuations erratiques du prix du pétrole
avait convaincu les producteurs à s'entendre pour limiter et réguler la production, mais
leur entente ne durait jamais, car les incitations à tricher étaient très grande. Une
organisation unifiée, sous la forme d'un trust, permit au contraire un contrôle très
rigoureux de la quantité produite et donc des prix. Si on y ajoute à ce pouvoir de
monopoleur les énormes économies d'échelles réalisées, on s'explique les profits
gigantesques de la Standard Oil. Le jugement de 1911 atteint ses objectifs, puisqu'il
donna naissance à une dizaine de compagnies pétrolières intégrées parmi les plus
puissantes du monde. La dissolution de la Standard stimula l'innovation et l'expansion par
une intensification de la concurrence, bien que celle-ci ait été déjà fort vive avant
la dissolution si on considère la situation mondiale.
La situation depuis les années 1970, avec un cartel de producteur qui contrôle une
majorité de la production mondiale et qui n'arrive pas toujours à s'entendre, n'est donc
pas sans précédent et on n'a même pas besoin de sortir de l'industrie pétrolière pour
en trouver des prédecesseurs.
Ma génération (je suis né en 1973) n'a pas connu l'état naturel du marché du
pétrole, celui des grandes fluctuations liés à l'imprévisibilité de la production.
L'OPEP a pris aujourd'hui la place de Mr Rockfeller et les prix sont relativement stables.