Le but de ce texte est de présenter les méthodes commerciales utilisées par John D.
Rockfeller pour se rendre maître de l'industrie du pétrole américaine entre 1863 et
1911. J'ai tenté de remettre dans leur contexte ces pratiques et disséquer la structure
de l'industrie. Je me suis arrêté au démantèlement final de 1911, cette période me
semblant offrir un cas d'école de monopole intégré verticalement pour l'appropriation
d'une ressource naturelle. Je me suis basé sur des sources anciennes, en particulier
l'ouvrage innovateur de Tardell, puis sur d'autres sources plus générales sur les Robber
Barons et sur l'industrie du pétrole. J'ai tenté de donner une image neutre des
campagnes de la Standard Oil, laissant au lecteur la possibilité de faire des jugements
de valeur par lui-même.
Ce travail est divisé en trois parties. La première présente les structures de
l'industrie pétrolière à l'époque de la Standard. La deuxième présente les méthodes
employées par Rockfeller dans l'intégration horizontale puis verticale de la branche,
des stratégies mono- et oligopolistiques et des jeux de forces rendus possibles par
l'alliance avec les chemins de fer. Enfin, une troisième partie résume chronologiquement
les évenements ayant conduits au quasi-monopole de la Standard Oil jusqu'à sa
dissolution en 1911.
J'ai taché d'illustrer mon propos avec des graphiques et des documents d'époque et de
ne pas noyer cette histoire après tout assez simple dans un flot de détails
anectodiques. La typographie s'écarte de l'austérité qui est en général de mise dans
les ouvrages académiques, mais elle est le produit d'un travail indépendant de la
rédaction du texte. J'ai utilisé Word 7.0 pour le traitement de texte, les
documents ont été soit scannés sur Photoshop, soit importés directement
d'internet (ce qui fait que je ne connais pas toujours leur source). La mise en page de
cette version a été faire sur Front Page 97.
Une première édition de cet article à été tirée en 1997 pour le cours d'Economie
de l'énergie du professeur Zuhayr Mikdashi de l'Université de Lausanne.
Espérant donc offrir au lecteur une heure agréable, je ne peux que m'excuser d'avance
des erreurs ou des ommissions, mais comme disait Van Eyck, ALS IK KAN.